Après le flamboyant Permafrost (sélection FIP), Arsenic dévoile une autre face de son auteur - activiste d'une nouvelle chanson francophone dont il se tient lui-même en marge - et lève le voile sur un monde que l'on regarde se consumer en dansant. Réalisé par Alain Cluzeau, déjà aux manettes derrière Permafrost, cet album place les ambitions sonores encore plus haut, explorant en musique les recoins possibles d'une chanson échouée sur les rives de l'électronique, comme les textes explorent ceux de l'enfance perdue, des travers de l'âme ou de la fin de l'humanité. Avec le concours de Matt Swanson (Lambchop) à la basse et Armelle Pioline (Superbravo) au chant (sur Spleen) ou d'une chorale d'enfants (sur Cyclamens), le disque se pare d'innombrables et subtiles touches suspendues d'harmonie légère, rais de lumière qui transpercent l'obscurité.