C'est une voie royale qui s'ouvre à Ayo... et qui explique le titre de ce sixième album, se partageant entre nouveau départ et retour aux sources. On y entend aussi bien des compositions originales, pleines d'âme et de groove, que des reprises bien choisies (d'Abbey Lincoln à Maxime Le Forestier en passant par Lhasa). Le folk se teinte de soul, ou l'inverse : on ne sait pas trop et c'est tant mieux, car Royal brille par l'efficacité de ses mélodies et l'épure de ses arrangements. Produit par le guitariste Freddy Koella (Bob Dylan, Lhasa... ), ses textures acoustiques réchauffent le coeur autant que les textes où il est question d'amour, de foi, de fidélité - à soi comme aux autres. Ayo chante avec une assurance inédite et tranquille. Celle d'une femme heureuse de s'être (re)trouvée, d'une reine qui remonte sur le trône qui lui est dû.